« Le brevet en finance et comptabilité est une formation rigoureuse, complète, exigeante et engageante, qui permet de sublimer son sens des responsabilités. »

Christine Hägeli, Vicques

Un métier qui fait la part belle à l’indépendance sur de nombreux aspects

Travailler à son compte ... cette décision, Christine Hägeli l’a prise très jeune, peu de temps après avoir achevé sa formation d’employée de commerce. C’est d’ailleurs avec le brevet fédéral de spécialiste en finance et comptabilité qu’elle acquiert son indépendance, entrant alors dans le précieux cercle des comptables diplômés.

Madame Hägeli, vous vous êtes mise à votre compte peu d’années après votre apprentissage. Qu’est-ce qui vous a poussée à prendre cette décision?

En 1998, une amie m’a présenté un comptable qui cherchait du soutien dans l’exécution de ses mandats. Peu de temps après, ce dernier a souhaité mettre fin à son activité de fiduciaire et m’a ainsi proposé de reprendre ses mandats.
 

Y a-t-il d’autres raisons qui vous ont poussée à choisir ce métier?

J’ai clairement opté pour un milieu professionnel qui me permet d’être totalement indépendante, tant de manière financière que dans ma vie quotidienne. J’ai notamment pu m’impliquer à 100% dans l’éducation de mes enfants, et cela, ça n’a pas de prix! La comptabilité n’est d’ailleurs presque jamais chose urgente. Un comptable a certes beaucoup de travail, mais tout est question d’organisation. Ce métier est fait pour celles et ceux qui désirent cultiver leur vie de famille et maintenir la symbiose entre vie professionnelle et vie privée.
 

Quelles sont les perspectives d’avenir pour les spécialistes en finance et comptabilité?

La branche aura toujours besoin de ce type de spécialisation, mais il n’est pas impossible que cette dernière prenne une direction plus «controlling». Le brevet en finance et comptabilité est une formation à la fois complexe et complète: l’obtention de ce titre n’est pas anodine, au contraire, il est la preuve ultime des compétences et des aptitudes du futur expert à gérer aussi bien la comptabilité d’une entreprise que l’administration du personnel ou d’un secteur administratif.

Quelle a été votre motivation dans vos formations continues?

J’ai effectué le brevet en assurances sociales suite au décès de mes parents. Ma motivation était d’ordre privé. Plusieurs aspects de ce domaine m’échappaient, particulièrement au niveau de la LPP, c’est pourquoi j’ai voulu l’approfondir. En 2004, j’ai réussi le second brevet en finance et comptabilité, mes branches de prédilection. J’avais d’ailleurs bravé le premier facilement.
 

Vos mandats ont-ils changé avec ce deuxième brevet?

Avant cela, le contrôle de mes travaux était externalisé. Je ne pouvais prendre le risque d’exécuter les comptabilités des sociétés, raisons individuelles et autres associations sans un second et ultime regard, conscience professionnelle oblige.
 

Vous qualifieriez-vous de consultante?

Tout à fait! Ayant déjà comptabilisé le troisième trimestre d’un client, j’ai obtenu un résultat assez précis sur le niveau annuel. Cela donne déjà quelques bons indices sur les possibilités d’investissements ou de rachats dans le deuxième ou le troisième pilier.
 

Le cadre légal de ce travail change continuellement. Est-ce que l’échange entre les membres de la commission pour les examens est aussi un avantage pour rester à jour dans son métier?

Bien sûr, c’est même l’un des motifs de mon engagement. De mon côté, je m’occupe de la relecture de tous les devoirs d’examens. Comme ceux-ci ont lieu six mois plus tard, je suis obligée d’être très prévoyante en ce qui concerne le contenu des questions.
 

Quelles émotions reliez-vous à vos propres examens?

J’ai passé mes examens il y a plusieurs années, mais je me souviens bien que j’étais extrêmement nerveuse. Pendant les examens, il est en effet difficile de s’évaluer soi-même puisqu’on mène une course contre la montre. On a aussi parfois l’impression que tout se mélange dans sa tête. Il faut essayer de rester calme, se concentrer sur ses tâches, et ne jamais cesser de travailler.

Christine Hägeli

Professionnalisme, autonomie financière et aptitude organisationnelle

Après son apprentissage commercial, Christine Hägeli a travaillé quelques années comme employée administrative avant de fonder en 1998 sa propre fiduciaire. Elle possède le titre de spécialiste en assurances sociales, en finance et en comptabilité, et est engagée depuis 2010 dans la commission pour les examens professionnels supérieurs.